
La Pologne a officiellement aboli sa dernière zone « sans LGBT » dans le pays, une victoire pour les droits des homosexuels, six ans après l’introduction de cette politique.
En 2019, une centaine de municipalités polonaises ont déclaré que leur circonscription était « sans LGBT » ou interdisait « l'idéologie LGBT »...
Les autorités locales de ces zones se sont engagées à décourager la tolérance et ont cessé de financer les organisations non gouvernementales (ONG) qui promeuvent l'égalité des droits.
Cependant, la Commission européenne a suspendu le financement de ces régions, au motif qu'elles appliquaient des politiques discriminatoires au sein de ces zones.
Les zones « sans LGBT » ont également suscité des critiques de la part des associations de défense des droits LGBTQ+. Plusieurs zones ont alors changé d'avis .
Le Parlement européen a également adopté à l'époque une résolution condamnant les zones, décrivant les mesures comme faisant partie d'un « contexte plus large d'attaques contre la communauté LGBTI en Pologne, qui comprend des discours de haine croissants de la part de responsables publics et élus et des médias publics, ainsi que des attaques et des interdictions de marches des fiertés et d'actions telles que le Rainbow Friday ».
En 2022, une haute cour d’appel polonaise a décidé que quatre de ces zones devaient être supprimées .
La même année, la Cour administrative suprême (CSA) a jugé que les résolutions « sans LGBT » constituaient une « atteinte à la dignité, à l'honneur, à la réputation et à la vie privée d'un groupe spécifique de résidents ». La CSA a également ajouté que l'État polonais devait protéger tous les citoyens, y compris les groupes minoritaires.
Récemment, le président du pays a envoyé un projet de loi sur les discours de haine anti-LGBTQ+ au Tribunal constitutionnel pour examen, après que le président Andrzej Duda ait craint que ces mesures ne violent le droit constitutionnel à la liberté d'expression, selon Notes from Poland .
Si elles sont adoptées, les mesures seront mises à jour pour inclure l'orientation sexuelle, le sexe, l'âge et le handicap dans les lois du pays sur les crimes haineux, qui rendent déjà illégales les insultes publiques fondées sur l'affiliation nationale, ethnique, raciale ou religieuse, et entraînent une peine de prison pouvant aller jusqu'à trois ans.
Source ►thepinknews.com- 29/04/2025
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