
La lutte pour la fierté hongroise s'étend à l'international alors que les organisateurs planifient le plus grand événement de l'histoire du pays.
Les nouvelles lois anti-LGBTQ+ en Hongrie suscitent des actions en justice, des manifestations nationales et la condamnation de 17 pays. Les organisateurs de la Marche des fiertés poursuivent leur action...
En mars 2025, la Hongrie a adopté une loi interdisant les marches des fiertés LGBTQ+, prétextant la protection des enfants. Cette loi autorise la police à utiliser la reconnaissance faciale pour identifier les participants, qui s'exposent alors à des amendes allant de 6 500 à 200 000 forints (environ 20 à 600 dollars).
Les organisateurs risquent jusqu'à un an de prison. Puis, en avril, ont été mis en place des amendements similaires à la récente décision britannique , ne reconnaissant que deux genres (masculin et féminin).
La réaction à ces nouvelles lois a été forte et virulente. Cinq organisations de défense des droits humains, dont Amnesty International, ont intenté une action en justice contre le gouvernement hongrois. Elles affirment que la législation viole les droits fondamentaux et que la logique de « protection des enfants » est infondée.
Dix-sept États membres de l'Union européenne, dont la France, l'Allemagne, l'Espagne et les Pays-Bas, ont signé une lettre commune condamnant la législation hongroise anti-LGBTQ+. La lettre affirme que ces lois contreviennent aux valeurs européennes fondamentales de dignité, d'égalité et de liberté de réunion, et exhorte la Commission européenne à intervenir si la législation n'est pas abrogée.
Le commissaire européen Michael McGrath a réagi à la situation en rappelant que la liberté de réunion est un droit fondamental, affirmant que la Commission étudie toutes les options disponibles pour résoudre le problème.
Cette loi a déclenché de vastes manifestations dans toute la Hongrie. Le groupe satirique politique "Parti du chien à deux queues" a organisé une manifestation où les participants portaient des tenues grises et brandissaient des banderoles prônant l'uniformité, soulignant l'absurdité de la répression de la diversité.
Malgré l'interdiction d'une marche plus modeste prévue le 1er juin et le récent refus d'autorisation de défiler le 28 juin, les organisateurs ont clairement indiqué qu'ils maintiendraient la Pride de Budapest, anticipant qu'elle sera la plus importante de l'histoire du pays. Des dirigeants de toute l'UE ont annoncé leur présence en signe de solidarité.
Source ►gomag.com -04/06/2025
PHOTO : Manifestations Pride Hongrie 03/04/2025
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