
"Incitation à la violence" pour les uns ou "contresens grossiers" pour les autres, on vous explique pourquoi l'affiche de la Marche des Fiertés 2025 divise La Marche des Fiertés aura lieu le 28 juin prochain à Paris.
L'affiche annonçant la Marche des Fiertés publiée ce mercredi suscite des nombreuses réactions, notamment à droite, à l'extrême droite et au sein d'une association juive gay. Valérie Pécresse, la présidente de région, dénonce une incitation à la violence et souhaite retirer le logo Île-de-France de cette affiche. L'inter LGBT qui en est l'auteure se défend.
Sur le visuel de la marche annuelle en défense des droits des personnes LGBT+, prévue le 28 juin à Paris, figurent sept personnages. L'un porte le voile et brandissant une pancarte "Contre l'internationale réactionnaire".
Une autre personne arbore un triangle rose (le symbole cousu par les nazis sur les uniformes des détenus homosexuels dans les camps) et une autre plusieurs pin's dont un avec le drapeau palestinien. Au premier plan, un homme en noir et blanc semble avoir été mis KO.
Des symboles confus. Cette publication a suscité l'indignation du groupe juif gay et lesbien de France, Beit Haverim, qui a dénoncé des "choix de communication irréfléchis" à même de déclencher "des débordements ou des actes d'hostilité" le 28 juin.
"L'inclusion" des "couleurs du drapeau palestinien" à la fois "sur un pin's et sur un sac" constitue "une instrumentalisation politique qui engage l'ensemble des structures sans leur consentement explicite", dit-il dans un communiqué.
De son côté, l'association LGBT "Fiertés Citoyennes" dénonce un "militantisme spectacle." Elle évoque notamment un "assemblage confus de symboles et de slogans mal digérés."(...)
Contactée par l'AFP, l'InterLGBT a dénoncé des "contresens grossiers". Le sac n'a "rien à voir avec la Palestine, il représente le drapeau de la Hongrie et le drapeau de la Bulgarie où les prides sont interdites actuellement", se défend son président Alexandre Schon. Les pins "représentent la convergence des luttes à laquelle l'InterLGBT est attachée"..."
Source ►france3-regions.franceinfo.fr -05/06/2025
POUR INFO :* "Woke” c’est un mot d’argot. De l’argot noir américain qui vient d’awake, “éveillé”. Être “woke” c’est donc être éveillé au départ à la question du racisme... Mais le terme est maintenant utilisé pour parler d’autres discriminations. On qualifie de woke, ceux qui se disent “éveillés” à la lutte contre le racisme bien sûr, mais par extension à la lutte contre le sexisme, le patriarcat, l’homophobie, la grossophobie, la transphobie. Ou à la lutte contre les discriminations sociales ou même à ceux qui militent pour le climat... En réalité progressivement toutes les luttes contre les discriminations ont été qualifiées de woke, mais progressivement aussi le mot est devenu péjoratif, synonyme de “dogmatisme”, d'intolérance. Aujourd’hui dans le débat public plus personne ne se revendique du “wokisme”. Le mot est plutôt une insulte employée à l'égard de la gauche radicale..."