Au-delà de sa poésie, elle est bien connue en tant que symbole de l’amour et du désir.
"...Toi dont le trône étincelle, ô immortelle Aphrodite, fille de Zeus, ourdisseuse de trames, je t’implore: ne laisse pas, ô souveraine, dégoûts ou chagrins affliger mon âme.
Mais viens ici, si jamais autrefois entendant de loin ma voix, tu m’as écoutée, quand, quittant la demeure dorée de ton père, tu venais, après avoir attelé ton char, de beaux passereaux rapides t’entraînaient autour de la terre sombre, secouant leurs ailes serrées et du haut du ciel tirant droit à travers l’éther.
Vite ils étaient là. Et toi, bienheureuse, éclairant d’un sourire ton immortel visage, tu demandais, quelle était cette nouvelle souffrance, pourquoi de nouveau j’avais crié vers toi,
Quel désir ardent travaillait mon cœur insensé: Quelle est donc celle que, de nouveau, tu supplies la Persuasive d’amener vers ton amour? Qui, ma Sappho, t’a fait injure ?
Parle: si elle te fuit, bientôt elle courre à toi; si elle refuse tes présents, elle en offrira elle-même; si elle ne t’aime pas, elle t’aimera bientôt, qu’elle le veuille ou non.
Cette fois encore, viens à moi, délivre-moi de mes âpres soucis, tout ce que désire mon âme, exauce-le, et sois toi-même mon soutien dans le combat."..."
PHOTO : "Sapho", sculpture en marbre de James Pradier (1852), exposée au Musée d'Orsay (Paris). La statue représente la poétesse grecque Sappho