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ANIMAUX et BIEN-ÊTRE LGBT
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Tasse de Thé lutte AUSSI pour la cause Animale !
Presque tous les propriétaires d'animaux de compagnie LGBTQ+ conviennent que leurs animaux contribuent positivement à la santé mentale, selon les données...
 
ÉTATS-UNIS -Première compagnie aérienne au monde pour chiens
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Tasse de Thé lutte AUSSI pour la cause Animale !
Nous pouvons officiellement accueillir Bark Air, la première compagnie aérienne au monde pour les animaux de compagnie...
"LA AMIGA DE MI AMIGA" (L'amie de mon amie)
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FILM LESBIEN +VIDÉO Bande Annonce
un film de la réalisatrice et actrice principale Zaida Carmona  (Esp. 2022, 85 mn) qui s'inspire de sa propre vie de bohème dans la capitale espagnole...
Louisa Jacobson, fille de Meryl Streep, présente sa petite amie
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POTINS LESBIENS
Meryl a eu 75 ans et sa fille Louisa a profité de cette journée spéciale pour dire au monde qu'elle est lesbienne et qu'elle a une petite amie...
Taylor Swift célèbre les fiançailles lesbiennes lors de son concert
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BILLETS DOUX
Il n'est pas surprenant que lors des concerts de Taylor Swift de voir des gens se fiancer...
Albe rend hommage aux femmes fortes, puissantes et queer
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TALENTS de FEMMES
"Sorcières"(clip sorti en avril dernier) raconte la rencontre de deux femmes lors d’un des concerts de Albe (photo)...

Goudies

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   VIVE LEZ VACANCES DANS LES LANDES !

   Un espace/temps au féminin de vacances, de vie partagée.

   Vacances inventives, participatives et solidaires :
   du dimanche 17 juillet au dimanche 14 août 2022
      Semaine 1 : du dimanche 17 au dimanche 24 juillet
      Semaine 2 : du dimanche 24 au dimanche 31
      Semaine 3 : du dimanche 31 au dimanche 7 août
      Semaine 4 : du dimanche 7 août au 14 août

  Depuis 1984, le Pouy accueille des femmes pour des vacances inventives basées sur la vie collective et les échanges de savoirs..

>    Inventer un vivre ensemble respectueux de chacune, favorisant les échanges, encourageant l'expression authentique sans produire de modèle de pensée unique ni d'exclusion.
>   Les bases du fonctionnement sont la co-gestion et les partages de savoirs.
>   Des temps de concertations et de paroles donnent corps à ce projet.
>   Les valeurs principales sont le féminisme, les anti-racismes, la solidarité,la laïcité.
   Ce séjour est géré par l'association « Les Estivalières du Pouy » composée d'une Collégiale et de diverses Commissions : Musique, Culture, Solidarités, Sports, Cuisine et Intendance ….

   Le projet consiste à tenter de faire du quotidien une recherche de vie authentique basée sur la participation, la communication et de nous enrichir mutuellement en partageant nos savoir-faire et savoir-être au travers d’initiatives, d’ateliers comme musique et chant, arts plastiques, randos, balades à vélo, aqua-gym, gym douce et relaxation, construction de cabanes dans les arbres, mise en place d’une bibliothèque / vidéothèque, discussions politiques et théoriques.

ADRESSE : Les Estivalières du Pouy
                 392 chemin du Pouy
                40190 Villeneuve de Marsan

Renseignements : 06 32 69 65 59 
Contact mail ►

Voir le site :►Les Estivalières du Pouy

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     Ô NOTRE HISTOIRE...

   CANADA - -De nombreuses lesbiennes plus âgées recherchaient l'invisibilité, elles s'appelaient «amies» ou «filles de carrière» ou «pas du genre à se marier».

   Ces termes ont servi de camouflage et ont aidé de nombreuses femmes à se sentir en sécurité à une époque où leur sexualité n'était pas acceptée.

   Si l'invisibilité était parfois une « fiction nécessaire », de nombreux autres facteurs y contribuaient, dont la lesbophobie. La lesbophobie est un type de discrimination affectant les femmes qui sont attirées par les femmes en raison de leur orientation sexuelle.
   Au cours des dernières décennies, les termes identitaires - comme lesbien - ont traversé des cycles. Les mots inventés par les communautés 2SLGBTQQIA+ sont souvent mal utilisés jusqu'à devenir des insultes, mais ces insultes peuvent être récupérées .

    "Lesbienne" a été récupéré par des militants dans les années 1960, juste avant que la communauté n'adopte « LGBT », qui est devenu le plus inclusif « LGBTQQIA+ ». Et bien qu'il s'agisse d'un terme encore contesté, la génération suivante a commencé à revendiquer le terme "queer".

   Nous participons à des projets communautaires appelés Nova Scotia LGBT Seniors Archive and Lesbian Oral History Project qui se concentrent sur la collecte d'histoires de la génération qui a commencé à utiliser les lesbiennes et de celles qui ne le peuvent toujours pas.

   L'histoire LGBTQQIA+ ne peut être complète sans les histoires de ces femmes, mais briser leur invisibilité farouchement protégée soulève des questions éthiques : peut-on les décrire dans leur propre langue ? Pourquoi est-ce important ?

   Les générations de lesbiennes qui ont joué un rôle déterminant dans la lutte précoce pour l'égalité des droits et des protections pour les Canadiens LGBTQQIA+ sont maintenant dans leur vieillesse. Malgré leurs efforts pour plaider en faveur du changement, les histoires de lesbiennes plus âgées passent souvent inaperçues ou sont sous-estimées.

   Les lesbiennes plus âgées ne sont pas un artefact invisible de l'époque, mais plutôt les gardiennes d'une riche histoire de la vie de femmes qui aiment d'autres femmes. Nous avons constaté qu'il y a une lutte pour que nos histoires soient entendues. Comme beaucoup d'entre nous vieillissent, nous risquons de perdre cette riche histoire . Mais les projets d'archives d'histoire orale lesbienne - comme le nôtre - aident à contrer cela.

   Les histoires orales peuvent créer des opportunités d'enseignement et d'apprentissage intergénérationnelles pour que les gens comprennent les luttes et les victoires durement gagnées.
   La longue histoire de discrimination et de haine 2SLGBTQQIA+ a conduit à une sous-appréciation des diverses contributions des lesbiennes à l'avancement de la législation sur les droits de la personne.
   Dans le cadre de la Nova Scotia LGBT Seniors Archive, récemment fondée , le Lesbian Oral History Project recueille les histoires de lesbiennes âgées de toute la Nouvelle-Écosse afin de préserver et de partager notre histoire.

   Grâce à des consultations communautaires, les Archives des personnes âgées LGBT de la Nouvelle-Écosse ont pris conscience du manque de documents d'archives dans la province concernant spécifiquement les histoires de lesbiennes plus âgées, y compris leurs contributions à l'histoire de la Nouvelle-Écosse en général et à l'histoire 2SLGBTQQIA+ plus spécifiquement.

   Pour atténuer ce manque de représentation, les archives ont demandé un financement au gouvernement provincial pour développer le Lesbian Oral History Project, qui permettra aux lesbiennes plus âgées (en particulier celles nées entre 1946 et 1964) de toute la Nouvelle-Écosse de partager leurs histoires.
   Les histoires orales ont été recueillies sur une période de deux ans, récemment transcrites et seront incluses dans la plus grande collection d'archives des personnes âgées LGBT de la Nouvelle-Écosse à l'Université Dalhousie.
   Il était nécessaire que l'initiative Lesbian Oral History soit dirigée par des lesbiennes en raison de l'importance d'être conscient de qui contrôle le processus de visibilité et avec quels motifs.
   Par exemple, dans les années 1950 et au début des années 1960, alors que de nombreuses lesbiennes âgées d'aujourd'hui étaient dans leur jeunesse, sensationnelles couvertures s'est vendue à des millions d'exemplaires fournissant l'une des rares sources de représentation lesbienne à une époque connue pour sa répression des minorités sexuelles.
   La majorité de ces livres ont été écrits par et destinés à des hommes hétérosexuels cisgenres . Les livres contenaient souvent des fins tragiques et des messages moralisateurs contre les soi-disant modes de vie des homosexuels et des lesbiennes - leur héritage demeure aujourd'hui avec les tropes "Enterrez vos gays" et "Syndrome des lesbiennes mortes".
   Malgré les contraintes des éditeurs et leurs auteurs, bon nombre de ces livres ont formé ce qui est devenu connu sous le nom de « littérature de survie lesbienne ». Les histoires dépeignaient des femmes queer vivant et aimant dans des moments difficiles, où le désir et l'autodétermination étaient plus importants que les fins heureuses. Cela a aidé de nombreuses lesbiennes de cette époque à se sentir vues même si elles n'étaient pas le public cible.

   Nos projets — Nova Scotia LGBT Seniors Archive et The Lesbian Oral History Project — espèrent faire ce que la pulp fiction lesbienne a fait pour de nombreuses lesbiennes dans les années 50 et 60... . Mais nous procédons différemment puisque le projet d'histoire orale des lesbiennes est créé par et pour les lesbiennes.

   Nous devons voir des changements systémiques supplémentaires, par exemple dans l'éducation, pour garantir que ces contributions importantes des lesbiennes âgées ne soient pas perdues... "
Source theconversation.com ►Suite de l'article...

  + Voir notre rubrique "archives" sur OLD TDT : NOTRE HISTOIRE

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   RENCONTRES LESBIENNES & FÉMINISTES  NCL 2022

   La Nouvelle Collective Lesbienne est très heureuse de vous annoncer la tenue de la prochaine rencontre lesbienne et féministe du jeudi 4 au dimanche 7 août 2022 !

   RENCONTRES LESBIENNES & FÉMINISTES  NCL 2022 - du 4 AOÛT 14:00 au 7 AOÛT 2022 - 18:00
   Durée : 3 jours
   Public - Inscriptions ouvertes*

   Elle se déroulera à 1h de Paris en voiture et en train (20€ aller/retour).

   Nous avons choisi un lieu qui permet d’accueillir les femmes en fauteuil roulant et nous prévoyons un système de soutien aux femmes en situation de précarité.
   Au programme : ateliers politiques, artistiques, repas véganes, soirées et balades.

Mesures Covid-19 : nous appliquerons les règles sanitaires en vigueur à la date de la rencontre.

* les inscriptions pour notre rencontre lesbienne et féministe du 4 au 7 août sont ouvertes!

Contact Mail :


Site NCL

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   "L’érotique comme pouvoir" Audre Lorde

   “Noire, lesbienne, mère, guerrière, poète” ainsi se décrivait Audre Lorde (1934-1992). La coexistence de ces adjectifs dans le même corps et la force qui en résulte déconstruit ce qui est imposé comme étant ‘normal’."

  "L’érotique pour l‘auteure est “en chacun de nous [et se situe] sur un plan profondément féminin et spirituel”. C’est une source de pouvoir détournée par un Occident patriarcal. Cet essai d’abord publié en 1978 et plus tard inclus dans Sister Outsider (1984) en est une démonstration à la fois concise et magistrale..." **

   "L’érotique comme pouvoir" Audre Lorde
  - "Il existe bien des sortes de puissance, utilisées ou non, reconnues ou non. L’érotisme est une ressource présente en chacune de nous, à un niveau profondément féminin et spirituel, une ressource solidement enracinée dans la puissance de nos sentiments inexprimés, ou inavoués.

   Pour se perpétuer, toute oppression doit corrompre ou déformer, dans la culture de ceux qu'elle opprime, ces différentes sources de puissance capables de générer l'énergie nécessaire au changement. Pour les femmes, cela a signifié la suppression de l’érotisme comme source appréciable de puissance et de connaissance dans nos vies.
   On nous a appris à nous méfier de cette ressource, avilie, déformée et dévalorisée au sein de la société occidentale. D'une part, l’érotisme superficiel est devenu signe de l'infériorité des femmes; de l'autre, les femmes ont dû souffrir et se sentir méprisables et suspectes à cause de l'existence même de cet érotisme.
  À partir de là, le pas est vite franchi pour en arriver à la croyance erronée que nous les femmes, nous ne serons vraiment fortes que le jour où l’érotisme aura été rayé de nos vies et de nos consciences. Mais cette force n’est qu’illusion, façonnée qu'elle est par les représentations masculines du pouvoir.
En tant que femmes, nous avons perdu confiance en cette puissance qui vient de notre connaissance la plus profonde et la moins rationnelle. Toute notre vie, le monde des mâles nous a mis en garde contre cette puissance : un monde de mâles qui accorde suffisamment de valeur à la force de cette émotion pour s'entourer de femmes qui la mettront à leur service ; mais qui craint par ailleurs bien trop cette force pour en explorer les possibilités en eux-mêmes.

C'est pourquoi les femmes ont été maintenues dans cette position de distance/infériorité pour être « sucées » psychologiquement, à l'image des fourmis entretenant des colonies de pucerons destinées à fournir une substance vitale à leurs maîtres.

Pourtant l'érotisme est une source intarissable de stimulation et d'accomplissement pour la femme qui n'a pas peur de cette révélation, et qui ne succombe pas à la tentation de croire que la seule sensation suffit.
Souvent les hommes ont mal interprété l'érotisme et l'ont utilisé contre les femmes. On en a fait une sensation trouble, grossière, psychotique, plastifiée. C’est pour cette raison que, confondant l'érotisme avec son contraire, la pornographie, nous avons souvent refusé d'envisager et d'analyser l'érotisme comme une source de puissance et de connaissance.
Or la pornographie, éliminant les véritables émotions, nie en bloc la force de l'érotisme. La pornographie met en valeur une sensation vidée de toute émotion.
L’érotisme mesure la distance qui sépare les premiers pas de la conscience de soi du chaos de nos émotions les plus profondes. Une fois que nous en avons fait l'expérience, nous savons que nous pouvons aspirer à cet accomplissement intérieur. Une fois que nous avons fait l'expérience de la plénitude d'une telle émotion, et que nous en connaissons la puissance nous ne pouvons pas, en toute fierté et en toute dignité, exiger moins de nous-mêmes.
Il n'est jamais facile d'exiger le meilleur de nous-mêmes, de nos vies, de notre travail. Encourager l'excellence, c'est aller au-delà de la médiocrité encouragée par notre société.
Mais céder à la peur de l'émotion, tout en travaillant à plein régime, c'est un luxe que seules les personnes sans projet peuvent s'offrir; et les personnes sans projet sont celles qui ne désirent pas prendre en main leur propre destinée.
Ce besoin intime d'excellence que l'érotisme nous révèle ne doit pas être mal utilisé, ni nous conduire à exiger l'impossible de nous-mêmes et des autres. Une telle exigence paralyserait toute personne dans son cheminement.
Parce que, dans l'érotisme, ce n'est pas seulement ce que nous faisons qui compte, c'est aussi l'acuité et la plénitude avec lesquelles nous ressentons ce que nous faisons. Savoir à quel point nous pouvons éprouver une telle sensation de satisfaction et de plénitude nous permet d'identifier, parmi tous nos comportements, ceux qui dans notre vie nous rapprochent le plus de cette plénitude.
Le but de chaque chose que nous faisons vise à rendre nos vies et celles de nos enfants plus réalisables et plus riches. En célébrant l'érotisme dans tous nos comportements, mon travail devient une prise de décision consciente - un lit ardemment désiré dans lequel j'entre pleine de reconnaissance et duquel je sors puissante.
Bien évidemment, les femmes rendues ainsi puis puissantes sont dangereuses. C'est pourquoi on nous a appris à écarter l'exigence érotique des espaces les plus fondamentaux de nos vies, à l’exception du sexe.
Et ce manque d'intérêt envers la racine érotique et les satisfactions de notre travail se ressent dans la désaffection qui empreint une si grande partie de ce que nous faisons. Par exemple, jusqu'à quel point aimons-nous vraiment notre travail, y compris lorsqu'il devient terriblement exigeant ?
La principale aberration de tout système qui définit le bien en termes de profit plutôt qu'en termes de besoin humain, ou qui définit les besoins humains en excluant les composantes psychiques et émotionnelles de ces derniers - la principale aberration d'un tel système, c'est qu'il ampute notre travail de sa valeur érotique, de sa puissance érotique, du désir de vivre et de la plénitude qui l'accompagnent.
Un tel système réduit le travail à une parodie d'obligations, un devoir qui nous fait gagner notre pain, ou nous conduit à l'oubli de nous-mêmes et de ceux que nous aimons. Cela revient à rendre un peintre aveugle pour lui demander ensuite d'améliorer son travail et de prendre plaisir à peindre. Ce n'est pas seulement proche de l’impossible, c'est aussi plein de cruauté.
En tant que femmes, nous avons besoin de chercher comment construire un monde vraiment différent. Je parle ici de la nécessité de réévaluer toutes les dimensions de nos vies et de notre travail, ainsi que notre progression dans cette tâche.
Le mot érotisme vient du mot grec éros, personnification de l'amour sous tous ses aspects - né du Chaos, incarnation de la puissance créatrice et de l'harmonie. Alors, quand je parle de l'érotisme, je parle de 1'affirmation de la force vitale des femmes; de cette puissante énergie créatrice, dont nous réclamons aujourd’hui la connaissance et l'usage dans notre langage, notre histoire, nos danses, nos amours, notre travail, nos existences.
On tente très souvent de faire de la pornographie un synonyme d'érotisme, deux utilisations diamétralement opposées de la sexualité. À cause de cette tentative d'amalgame, la mode est maintenant à la séparation du spirituel (psychique et émotif) et du politique, à les considérer comme contradictoires et antithétiques. «Qu'est-ce que vous voulez dire, un révolutionnaire poète, un trafiquant d'armes contemplatif ?»
De même, nous avons tenté de séparer le spirituel de l'érotisme, réduisant ainsi le spirituel à un monde d'affects affadis, le monde de l'ascète qui aspire à ne rien ressentir. Mais rien n'est plus éloigné de la vérité. Car la position de l'ascète est celle de la plus grande peur, de l’immobilité la plus angoissée. L’abstinence rigoureuse de l'ascète devient obsession dominante. Et il ne s'agit plus d'autodiscipline mais d'autonégation.
La dichotomie entre le spirituel et le politique est aussi fausse, qui découle d'un manque de considération envers notre savoir érotique. Car le pont qui les relie, c'est l'érotisme - le sensuel -, ces expressions physiques, émotionnelles, psychiques, de ce qu'il y a de plus profond, de plus intense, de plus riche en chacune de nous, et qui doit être partagé : les passions de l'amour, au sens le plus fort du terme.
Au-delà de son côté superficiel, la phrase convenue, « C'est bon pour moi ! », reconnaît la force de l'érotisme comme une véritable connaissance et en fait la première et la plus puissante lumière éclairant toute compréhension. Et la compréhension, cette servante, ne peut qu'attendre, ou clarifier, cette connaissance première, née du tréfonds de notre être. L'érotisme nourrit et prend soin de notre savoir le plus intime.
L'érotisme agit pour moi de plusieurs façons, et la première, c'est de me donner la force, cette force issue du vrai partage d'un objectif quelconque avec une autre personne. La joie partagée, qu'elle soit physique, émotionnelle, psychique ou intellectuelle, construit entre les partenaires un pont, sorte de base permettant de comprendre une grande partie de ce qu'elles ne partagent pas, et d'alléger la menace de leur différence.
Une autre fonction importante du lien érotique, c'est de souligner ouvertement et sans crainte ma capacité à éprouver de la joie. Tout comme mon corps se tend au son de la musique et lui répond en s'ouvrant, attentif à ses rythmes les plus profonds, chaque niveau de sensation m'ouvre la porte d’une expérience érotique épanouissante, qu'il s'agisse de danser, de construire une bibliothèque, d'écrire un poème ou d'étudier une idée.
Cette introspection partagée donne la mesure de la joie que je suis capable d'éprouver, et me rappelle ma capacité émotionnelle. Et cette connaissance profonde et irremplaçable de ma capacité à éprouver de la joie exige que toute ma vie soit vécue en sachant qu'une telle satisfaction est possible, et qu'elle n'a pas besoin de se nommer mariage, Dieu, ou vie après la mort.
C'est une des raisons pour lesquelles l'érotisme est tellement craint et si souvent relégué à la chambre à coucher dès qu'on reconnaît un tant soit peu sa puissance.
Parce qu'une fois que nous commençons à ressentir profondément la texture de notre existence, nous commençons à exiger de nous-mêmes et de nos engagements qu'ils soient en accord avec cette joie dont nous nous savons capables.
Notre savoir érotique nous donne de la force, il devient une lentille à travers laquelle nous scrutons tous les aspects de notre existence.

Sister outsider - ÉROTISME -Aude LORDE

** ►Site Femmes en Défense

*Audre Geraldine Lorde (1934-1992)aussi connue sous les pseudonymes de Gamba Adisa ou Rey Domini est une essayiste et poètesse américaine, militante féministe, lesbienne, engagée dans le mouvement des droits civiques en faveur des Afro-Américains. (Wikipedia)

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