"Solidarité & Pression politique fonctionnent"
Deux militants LGBTI emprisonnés en Iran sont libres, mais ils risquent toujours la peine de mort. Zahra (photo) avait été condamné à mort en Iran pour son engagement en faveur des droits des homosexuels
« L’une des meilleures nouvelles de ces jours : les deux activistes LGBTQ iraniens Elham & Zahra ont été libérés de prison ! » Cette nouvelle a été diffusée mercredi matin par Sven Lehmann (Verts), le commissaire queer du gouvernement fédéral : - "La solidarité et la pression politique fonctionnent. Nous ne devons pas cesser d’élever nos voix pour les nombreux manifestant(e)s d'Iran !"
Des rapports sur le sort des militants avaient circulé en septembre 2022. Selon le rapport, le régime iranien d’Elham Chubdar, 24 ans, et de Zahra Sedighi-Hamedani, 31 ans, ont été condamnés à mort pour « corruption sur terre » par le tribunal révolutionnaire d’Ourmia, dans le nord-ouest de l’Iran.
Sedighi-Hamedani avait donnée une interview à la BBC britannique – dans laquelle la discrimination contre les personnes queer dans la région a été discutée. (Sedighi-Hamedani est aussi appelé Sareh et est parfois décrit comme une personne non binaire et trans. Cependant, l’organisation LGBTI iranienne 6Rang a utilisé le pronom personnel féminin).
Les deux militants ont apparemment dû payer des dépôts élevés – Sareh selon 6rank environ 2 milliards de reals (42 000 euros). Elle peut désormais célébrer le Nouvel An iranien « avec sa famille et ses enfants », a déclaré l’organisation.
Un nouveau procès aura probablement lieu à la mi-avril – Sareh en particulier continue d’encourir la peine de mort.
- « Les droits LGBTIQ* sont des droits humains ! », a expliqué Sven Lehmann. « Défendre cela ne doit pas être punissable. C’est pourquoi je continue à exiger la libération inconditionnelle de Zahra et Elham ! »
En Iran, des milliers de personnes auraient été exécutées en raison de leur orientation sexuelle depuis la révolution islamique de 1979.
Cependant, il est difficile de faire une évaluation précise de ces exécutions parce que les tribunaux iraniens mélangent des formes de relations sexuelles illégitimes ou homosexuelles avec des violences sexuelles dans leurs jugements. En outre, des rapports indépendants ne sont souvent pas possibles et de nombreux jugements, en particulier dans les régions plus rurales, ne sont jamais publiés.
Source et suite de l'article ►queer.de - 29/03/2023
Poids:
0