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   Consentement douteux littéraire (USA)

 " - Ce n'est un secret pour personne que je suis un grand fan de lez fictions. J'ai passé beaucoup de temps – et plus d'argent que je ne suis prêt à l'admettre – sur des livres lesbiens. Peu importe ce qui se passe dans ma vie; chaque souci s'évanouit quand j'ouvre un roman d'amour lesbien. Mais il y a un côté sombre au genre. Nous devons parler de "consentement douteux".

  Consentement douteux (dubcon), le terme vient d'écrivains de fanfiction qui cherchent à explorer la «zone grise» entre le viol et les relations sexuelles consensuelles... La simple lecture de ces textes de présentation me donne envie de jeter mon ordinateur portable par la fenêtre !

Ce consentement douteux idéalise l'exploitation, les abus et même les agressions sexuelles. La plupart de ces livres parlent de personnages hétéros. Mais il y a aussi un nombre croissant de titres lesbiens 'dubcon'. Et notre communauté doit résoudre ce problème.

J'ai découvert des "dubcons" pour la première fois dans un groupe Lesbi Facebook de lectrices . Il s'agit principalement d'un espace sain où les femmes échangent des recommandations de livres, parlent des histoires que nous avons appréciées et se font part des livres lesbiens en vente sur Kindle (tablettes) ou Audible.

Pour être claire, les personnages se traitent avec amour et respect, et le consentement est toujours fermement établi dans leurs scènes de sexe. ... Et "hors de votre zone de confort" pourrait signifier un roman policier, si ce n'est pas votre truc habituel, ou un auteur que vous aviez précédemment radié. Mais certaines femmes l'ont interprété comme du consentement douteux et ont partagé des recommandations.

(...) La lecture de certains livres m'ont donné envie de frotter mon Kindle avec de l'eau de Javel. Et cela a soulevé beaucoup de questions. Pourquoi les auteures lesbiennes romancent-ils les abus ? Et pourquoi diable importons-nous le pire de la culture hétéro dans nos histoires ?

Lorsque le genre lesfique a commencé, dans les années 1970, les écrivaines étaient fières de modéliser des relations libres de domination et de contrôle ; en montrant aux femmes qu'elles pouvaient et devaient s'attendre à être traitées avec dignité par nos partenaires amoureux. Un demi-siècle plus tard, on a l'impression de reculer.

Nous vivons déjà dans un monde où un tiers de toutes les femmes subiront des violences au cours de leur vie. Le viol et la violence domestique ont détruit d'innombrables vies. Pourquoi une écrivaine fétichiserait-elle cette sinistre réalité ?

Nous sommes en 2022. Les lecteurs ne sont plus si affamés de représentation lesbienne que nous devons en accepter chaque miette, quel que soit son goût. Chaque année – il y a plus de livres lesbiens. Et nous n'avons pas à supporter des abus déguisés en romance."

Source afterellen.com 16/02/2022 ►Suite de l'article...